Lettre
intemporelle Je partirai. Et ce jour-là, tu liras cette lettre Dont le but principal Est de te dire merci. Mais tu n'en tiendras pas compte, Parce que quand tu liras Ces mots, Je serai parti. Je suis parti, Comme me l'avait dit Le premier jour, Comme me l'avait soufflé le premier baiser, Comme l'avait confirmé La première nuit, Ceux que je n'ai pas partagés avec toi, Mais avec La femme que j'aime... Il y a longtemps... Je pars A sa recherche |
Lettre instantanée
Tu es parti, je n'y peux croire Hier encore tu jurais Que tu ne quitterais jamais Celle qui te rendait l'espoir L'espoir de quoi, peux-tu le dire ? Celui de t'envoler un jour ? tu as réussi à guérir ? Tu t'en vas vers un autre amour ? Lâche ! Un baiser, une nuit suffisent Pour prouver que tu es un fat, Comme te le confirmera Celle que tu croiras soumise Mais qui te brisera les ailes Et t'obligera à rester, Qui te fixera une attelle Sur le corps, un clou enfoncé. Moi je ne te demandais pas Une présence en permanence, J'aurais même aimé tes absences Mais tu as préféré l'appât D'un idéal inexistant La séduction d'une chimère, D'une utopie trop éphémère. D'un rêve beaucoup trop tentant. Tu es parti : Tant mieux pour moi ! Tant pis pour toi qui cherches en vain L'allégorie d'un seul émoi Et qui ne trouveras rien. Rien est ton lot, ton avenir Nulle est ton âme à l'instant même, Vide est ton coeur pour le remplir Tu ne trouveras qu'anathèmes. |