Etat de
rupture Je me suis levée de bonne heure Un mauvais rêve me hantait : Je croyais que tu me quittais Et moi je pleurais de douleur Je t'ai appelé pour savoir Mais il était déjà trop tard J'espérais que tu changerais D'avis mais tu ne l'as pas fait. De ton plein gré tu es parti Et je suis là comme un objet Déplacé, gisant sur le lit Dont les draps ne sont pas défaits. Tout le jour les volets fermés, Appartement sans vie, je vis Dans un mutisme désolé. Pourquoi, pourquoi es-tu parti ? Je me mure vive, l'envie De disparaitre me poursuit. Abandonnée je reconstruis Pierre après pierre ma folie. Séparée de toi j'agonise Dans l'alcôve même ou j'aimais Retrouver ma terre promise Ile vide comme jamais |
Etat d'abandon
Je me suis réveillé ce matin et je n'étais plus chez moi, Je me suis réveillé ce matin et j'étais trop loin de toi. Déplacé. J'ai dû faire un effort pour me souvenir du voyage en train. J'étais parti de mon plein gré ! Je t'avais quittée. Quelle folie ! Comment est-ce possible ? Je me sentais enfermé dans cette nouvelle chambre, J'étouffais, je mourais, je ne pense qu'à toi. J'ai ouvert la fenêtre, toutes les portes. Nous étions si éloignés, il ne fallait pas en plus Qu'il y ait des obstacles entre nous. Je suis sûr que tu as fait de même. De mon plein gré ! J'ai pris le train et je t'ai dit au-revoir. Le train allait trop vite, J'ai oublié de vivre pendant deux heures. Je revis, je souffre, je t'aime, J'ai l'impression de m’être suicidé. J'ai fait des gestes anodins Qui signifiaient ne plus te voir, Inconscient ! Ne plus t'entendre, Méprisable ! Ne plus être. Attends-moi, je ne te trahirai plus, Pardonne-moi d'avoir quitté la vie. J'ai ouvert la fenêtre mais l'air ne circule pas. Je ne sens plus rien que le manque, Effroyable sensation de vide, Asphyxie qui me gagne Chaque fois que je pense à toi. Je suis parti. Folie ! |