Tromperies
L'écriture automatique, c'est écrire un soleil bleu
Qui s'arrêtera où l'on veut
Pour replonger dans d'autres bras
Qui ne sont déjà plus les mêmes
L'esprit s'étire sur la croix
Mais la vie elle-même s'enchaîne.
Comme ce vautour au dessus de l'Atlas
Qui se croit libre d'écorcher le Titan
Il s'enchaîne aux promesses d'autres
De multitudes soupirant "hélas !"
De poignées, beaux pleureurs, luttant
D'innaccessibles ironiques faux apôtres
Mais le nuage bleu doit quitter la scène
Le soleil revient timide à tatons
Le fleuve se déverse de toute façon, incohérent.
Et l'hiver comme l'été lui rendent hommage
Dans un tout petit espace clôturé, à la peine
Un esprit visionnaire aveuglé qui doute dans le ton
Voit-il le Vrai ignore-t-il le faux il ment
S'il voit le Faux rejette le vrai. Rage !
Tu es là, tu crois, ne viens pas !
Je saurai, mais je ne veux pas.